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Corneille De La Haye
Portrait D'Un Gentilhomme De La Cour De François Ier
Estimate: 200.000 - 300.000 EUR
Price realised: 492.600 EUR
Price realised: 492.600 EUR
Description
Huile sur panneau, doublé
Portrait of a man from the court of Francis I, oil on panel, by Corneille de Lyon
h: 16 w: 14 cm
Provenance : Collection de la famille Vischer, Bâle, au XIXe siècle ;
Puis par descendance ;
Collection particulière de l'Est de la France
Commentaire : Inédit, ce qui ne le rend que d'autant plus exceptionnel, ce petit portrait figure un gentilhomme dans la force de l'âge vêtu avec toute l'élégance de la cour de François Ier de la première moitié des années 1540. Son habit noir est tracé de galons d'or et orné de détails d'orfèvrerie d'un grand raffinement : aiguillettes, perles, petits boutons carrés et enseigne vraisemblablement d'émail avec un motif calligraphique difficile à interpréter. Le collier de l'Ordre de Saint-Michel orne sa poitrine. L'homme a des cheveux bruns coupés courts, une longue moustache et une barbe soigneusement taillée qui se rapproche des barbes bifides des compagnons du dauphin Henri, futur Henri II. Ses yeux gris fixent le spectateur avec insistance, tandis que sa bouche parait esquisser un léger sourire.
Ce petit tableau fait partie de toute une série de représentations de gentilshommes et de dames datables, à en juger d'après les vêtements qu'ils portent, d'entre 1536 et 1545 environ, et qui constitue un moment fort dans la carrière de Corneille de Lyon. François Ier et sa cour séjournent en effet dans le Lyonnais durant de nombreux mois en 1536, puis bien moins longtemps en 1537, 1538, 1541 et 1542. Installé à Lyon depuis 1533, le portraitiste originaire de La Haye réussit à séduire cette clientèle exigeante et gagna les bonnes grâces du roi, mais surtout du dauphin Henri et de la dauphine, Catherine de Médicis, que Corneille eut l'honneur de peindre, tout comme Charles de France, duc d'Orléans, troisième fils de François Ier. Alors qu'il proposait aux bourgeois et aux marchands de la ville des petits portraits rapidement brossés, Corneille offrait à ces modèles de haute naissance des œuvres exécutées avec plus de soin et souvent en plusieurs exemplaires, pui
On connait ainsi deux autres versions de notre portrait, l'une, en mains privées et de qualité difficile à évaluer1, et l'autre, conservée au Museum of Fine Arts de Boston, d'une exécution brillante (inv. 24.264, huile sur panneau, 16,5 x 13,3 cm)². Ce dernier n'a pourtant pas la spontanéité de la touche d'Anne de Pisseleu, duchesse d'Étampes (Metropolitan Museum of Art) ou d'Anne de Montmorency (collection particulière). Le dessin sous-jacent qui, comme dans notre tableau, y transparaît par endroits permet de supposer que les deux œuvres possèdent un prototype commun, non localisé aujourd'hui. En même temps, le rendu plus attentif des détails vestimentaires dans notre panneau pose la question de la participation éventuelle d'un collaborateur de Corneille.
Si l'existence de ces variantes témoigne également de l'importance du personnage, son identité semble aujourd'hui difficile à découvrir. En effet, le nom d'Anne de Montmorency donné au portrait de Boston est à écarter : non seulement il n'est confirmé par aucune source documentaire ni annotation ancienne, mais surtout le visage de l'homme n'offre aucune ressemblance avec le connétable dont les traits sont bien connus. En outre, né en 1493, Montmorency avait presque cinquante ans à l'époque de la réalisation de ce portrait, tandis que notre modèle semble tout au plus trentenaire.
Portrait of a man from the court of Francis I, oil on panel, by Corneille de Lyon
h: 16 w: 14 cm
Provenance : Collection de la famille Vischer, Bâle, au XIXe siècle ;
Puis par descendance ;
Collection particulière de l'Est de la France
Commentaire : Inédit, ce qui ne le rend que d'autant plus exceptionnel, ce petit portrait figure un gentilhomme dans la force de l'âge vêtu avec toute l'élégance de la cour de François Ier de la première moitié des années 1540. Son habit noir est tracé de galons d'or et orné de détails d'orfèvrerie d'un grand raffinement : aiguillettes, perles, petits boutons carrés et enseigne vraisemblablement d'émail avec un motif calligraphique difficile à interpréter. Le collier de l'Ordre de Saint-Michel orne sa poitrine. L'homme a des cheveux bruns coupés courts, une longue moustache et une barbe soigneusement taillée qui se rapproche des barbes bifides des compagnons du dauphin Henri, futur Henri II. Ses yeux gris fixent le spectateur avec insistance, tandis que sa bouche parait esquisser un léger sourire.
Ce petit tableau fait partie de toute une série de représentations de gentilshommes et de dames datables, à en juger d'après les vêtements qu'ils portent, d'entre 1536 et 1545 environ, et qui constitue un moment fort dans la carrière de Corneille de Lyon. François Ier et sa cour séjournent en effet dans le Lyonnais durant de nombreux mois en 1536, puis bien moins longtemps en 1537, 1538, 1541 et 1542. Installé à Lyon depuis 1533, le portraitiste originaire de La Haye réussit à séduire cette clientèle exigeante et gagna les bonnes grâces du roi, mais surtout du dauphin Henri et de la dauphine, Catherine de Médicis, que Corneille eut l'honneur de peindre, tout comme Charles de France, duc d'Orléans, troisième fils de François Ier. Alors qu'il proposait aux bourgeois et aux marchands de la ville des petits portraits rapidement brossés, Corneille offrait à ces modèles de haute naissance des œuvres exécutées avec plus de soin et souvent en plusieurs exemplaires, pui
On connait ainsi deux autres versions de notre portrait, l'une, en mains privées et de qualité difficile à évaluer1, et l'autre, conservée au Museum of Fine Arts de Boston, d'une exécution brillante (inv. 24.264, huile sur panneau, 16,5 x 13,3 cm)². Ce dernier n'a pourtant pas la spontanéité de la touche d'Anne de Pisseleu, duchesse d'Étampes (Metropolitan Museum of Art) ou d'Anne de Montmorency (collection particulière). Le dessin sous-jacent qui, comme dans notre tableau, y transparaît par endroits permet de supposer que les deux œuvres possèdent un prototype commun, non localisé aujourd'hui. En même temps, le rendu plus attentif des détails vestimentaires dans notre panneau pose la question de la participation éventuelle d'un collaborateur de Corneille.
Si l'existence de ces variantes témoigne également de l'importance du personnage, son identité semble aujourd'hui difficile à découvrir. En effet, le nom d'Anne de Montmorency donné au portrait de Boston est à écarter : non seulement il n'est confirmé par aucune source documentaire ni annotation ancienne, mais surtout le visage de l'homme n'offre aucune ressemblance avec le connétable dont les traits sont bien connus. En outre, né en 1493, Montmorency avait presque cinquante ans à l'époque de la réalisation de ce portrait, tandis que notre modèle semble tout au plus trentenaire.
Upper estimate price exceeded by 64 %.
The work Portrait D'Un Gentilhomme De La Cour De François Ier by Corneille de Lyon was auctioned at Artcurial in Paris in November 2018. It achieved a price of EUR 492,600.00 exceeding the upper end of the estimate range by 64 %. Despite this good result, it is not the highest hammer price for an artwork by Corneille de Lyon; that achieved among the auctions we observed the lot Portrait of a merchant, traditionally identified as Theodore Beza (1519-1605) sold at auction in December 2016 with the realized price of GBP 665,000.00 (€ 777,492.89).
Oberer Schätzpreis um 64 % übertroffen
Die Arbeit Portrait D'Un Gentilhomme De La Cour De François Ier von Corneille de Lyon kam im November 2018 bei Artcurial in Paris zur Auktion. Sie erzielte dabei einen Preis von EUR 492.600,00 und übertraf damit das obere Ende der Schätzpreisspanne um 64 %. Trotz des guten Ergebnisses ist dies nicht der höchste Zuschlag für ein Kunstwerk von Corneille de Lyon; den erzielte unter den von uns beobachteten Auktionen die Arbeit Portrait of a merchant, traditionally identified as Theodore Beza (1519-1605) im Dezember 2016 mit dem Hammerpreis von GBP 665.000,00 (€ 777.492,89).