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Bartolomeo Passerotti
Judith Et Holopherne
Estimate: 30.000 - 50.000 EUR
Price realised: 36.400 EUR
Price realised: 36.400 EUR
Description
Huile sur toile
Sans cadre
Judith beheading Holofernes, oil on canvas, by B. Passerotti
h: 90 w: 119 cm
Provenance : Acquis par les parents des actuels propiétaires dans les années 1960-80 ;
Collection particulière, Ile-de-France
Bibliographie : Angela Ghirardi, "Sulla via del "vero" : un nuovo quadro di Bartolomeo Passerotti con Giuditta e Oloferne", in 'Il Carrobbio', n° XXXVIII, 2012, p. 79-84, repr.
Commentaire : Après un séjour à Rome où il travaille avec l'architecte Vignole et Taddeo Zuccaro, Bartolomeo Passerotti revient s'installer définitivement à Bologne en 1560. Son activité documentée ne couvre qu'une vingtaine d'années, entre 1564-65, date de la Vierge en gloire avec des saints pour l'église de San Giacomo Maggiore à Bologne, et 1583, année de La Présentation de la Vierge au Temple (Pinacothèque de Bologne). D'abord empreint de maniérisme romain, son style s'infléchit vers la tradition émilienne du Corrège et du Parmesan tout en développant des formules originales parfois volontiers archaïsantes dans ses portraits. A Bologne, Passerotti s'attacha à portraiturer les personnalités de la ville ou celles de passage et s'intéressa aux caractères humains. Ses portraits caustiques ou grimaçants et ses scènes de genres quotidiennes nous interpellent par leur originalité.
Bologne, ville papale depuis le siège victorieux de Jules II, est un bastion avancé de l'Eglise vers le Nord et aussi un carrefour de multiples influences venues de l'Europe entière. Des artistes nordiques, comme Denys Calvaert, s'y installent. Son université rayonne dans le monde occidental et la ville compte nombre de savants et d'intellectuels. Tel est le cas du grand naturaliste Ulisse Aldrovandi, ami proche de Passerotti qui ne dut pas être insensible au soin accordé à la délicate représentation des fleurs dans le vase situé à gauche de notre composition : des narcisses, bien sûr symbole de mort mais aussi - selon Angela Ghirardi - des gentianes bleues . Cette dernière fleur qui pousse dans des conditions extrêmes dans la roche à haute altitude symbolise la détermination, en l'espèce celle de Judith.
Anticipant le caravagisme tant par le choix du sujet, le traitement de la lumière et la coupe de trois-quarts des figures, notre impressionnante et déterminée Judith nous prend à témoin et nous regarde comme elle regardera les Assyriens du haut des murailles de Béthulie le lendemain de l'assassinat du général Holopherne. L'attitude guerrière de l'héroïne juive dénote avec la splendeur de ses riches vêtements qui lui permirent de séduire le chef ennemi. Cette même tête, mais encore plus richement parée, se retrouve dans une feuille de l'artiste conservée à Modène1. La position le bras tendu pour mettre la tête dans le sac que lui tend la servante n'est pas sans rappeler le célèbre Persée réalisé par Benvenuto Cellini quelques années avant (fig. 1). Cette dernière sculpture, prodige de bronze monumental fondu en une seule fusion, a suscité tant d'admiration qu'il est compréhensible que notre peintre ait lui aussi été marqué par le déhanché du Persée, l
Sans cadre
Judith beheading Holofernes, oil on canvas, by B. Passerotti
h: 90 w: 119 cm
Provenance : Acquis par les parents des actuels propiétaires dans les années 1960-80 ;
Collection particulière, Ile-de-France
Bibliographie : Angela Ghirardi, "Sulla via del "vero" : un nuovo quadro di Bartolomeo Passerotti con Giuditta e Oloferne", in 'Il Carrobbio', n° XXXVIII, 2012, p. 79-84, repr.
Commentaire : Après un séjour à Rome où il travaille avec l'architecte Vignole et Taddeo Zuccaro, Bartolomeo Passerotti revient s'installer définitivement à Bologne en 1560. Son activité documentée ne couvre qu'une vingtaine d'années, entre 1564-65, date de la Vierge en gloire avec des saints pour l'église de San Giacomo Maggiore à Bologne, et 1583, année de La Présentation de la Vierge au Temple (Pinacothèque de Bologne). D'abord empreint de maniérisme romain, son style s'infléchit vers la tradition émilienne du Corrège et du Parmesan tout en développant des formules originales parfois volontiers archaïsantes dans ses portraits. A Bologne, Passerotti s'attacha à portraiturer les personnalités de la ville ou celles de passage et s'intéressa aux caractères humains. Ses portraits caustiques ou grimaçants et ses scènes de genres quotidiennes nous interpellent par leur originalité.
Bologne, ville papale depuis le siège victorieux de Jules II, est un bastion avancé de l'Eglise vers le Nord et aussi un carrefour de multiples influences venues de l'Europe entière. Des artistes nordiques, comme Denys Calvaert, s'y installent. Son université rayonne dans le monde occidental et la ville compte nombre de savants et d'intellectuels. Tel est le cas du grand naturaliste Ulisse Aldrovandi, ami proche de Passerotti qui ne dut pas être insensible au soin accordé à la délicate représentation des fleurs dans le vase situé à gauche de notre composition : des narcisses, bien sûr symbole de mort mais aussi - selon Angela Ghirardi - des gentianes bleues . Cette dernière fleur qui pousse dans des conditions extrêmes dans la roche à haute altitude symbolise la détermination, en l'espèce celle de Judith.
Anticipant le caravagisme tant par le choix du sujet, le traitement de la lumière et la coupe de trois-quarts des figures, notre impressionnante et déterminée Judith nous prend à témoin et nous regarde comme elle regardera les Assyriens du haut des murailles de Béthulie le lendemain de l'assassinat du général Holopherne. L'attitude guerrière de l'héroïne juive dénote avec la splendeur de ses riches vêtements qui lui permirent de séduire le chef ennemi. Cette même tête, mais encore plus richement parée, se retrouve dans une feuille de l'artiste conservée à Modène1. La position le bras tendu pour mettre la tête dans le sac que lui tend la servante n'est pas sans rappeler le célèbre Persée réalisé par Benvenuto Cellini quelques années avant (fig. 1). Cette dernière sculpture, prodige de bronze monumental fondu en une seule fusion, a suscité tant d'admiration qu'il est compréhensible que notre peintre ait lui aussi été marqué par le déhanché du Persée, l
Auction result well in line with expectations
The work Judith Et Holopherne by Bartolomeo Passarotti was auctioned at Artcurial in Paris in March 2019. The price achieved of EUR 36,400.00 was within expectations - the estimate range had previously been set by the auction house as EUR 30,000.00 – 50,000.00. Admittedly, works by Bartolomeo Passarotti have also been auctioned for a multiple of this price - according to our records, the highest result so far was achieved by the work Portrait Of Lope Varona Di Villanahue Of Burgos, Half Length With A Book In His Right Hand in January 2016 with an auction result of USD 286,000.00 (€ 264,032.50).
Auktionsergebnis im Rahmen der Erwartungen
Die Arbeit Judith Et Holopherne von Bartolomeo Passarotti kam im März 2019 bei Artcurial in Paris zur Auktion. Der dabei erzielte Preis von EUR 36.400,00 lag im Rahmen der Erwartungen – die Schätzpreisspanne war von dem Auktionshaus zuvor mit EUR 30.000,00 – 50.000,00 angegeben worden. Freilich wurden Arbeiten von Bartolomeo Passarotti auch schon für ein Vielfaches dieses Preises versteigert – das bisher höchste Ergebnis erzielte nach unseren Aufzeichnungen die Arbeit Portrait Of Lope Varona Di Villanahue Of Burgos, Half Length With A Book In His Right Hand im Januar 2016 mit einem Auktionsergebnis von USD 286.000,00 (€ 264.032,50).