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- Les coupeurs de bois à l'orée de la forêt
Jules Dupré
Les coupeurs de bois à l'orée de la forêt
Found at
Artcurial
Old Master & 19th Century Art, Lot 191
22. Nov - 22. Nov 2023
Old Master & 19th Century Art, Lot 191
22. Nov - 22. Nov 2023
Estimate: XX.XXX
Price realised: XX.XXX
Price realised: XX.XXX
Description
Huile sur panneau de récupération, renforcé
(Fente)
Woodcutters on the edge of the forest, oil on panel, by J. Dupré
h: 54 w: 99,50 cm
Provenance : Collection particulière, Ile-de-France
Commentaire : Les importants travaux des historiens d'art sur le paysage français du XIXe siècle, et plus particulièrement celui d'Olivier Meslay, ont pu attester de l'influence fondamentale de la peinture anglaise sur les paysagistes français de l'époque romantique. Jules Dupré n'a que treize ans lors du tremblement de terre pictural que constitue le Salon de 1824 où les plus grands peintres anglais sont invités à présenter leurs derniers travaux. John Constable va alors profondément marquer la scène artistique française et plus précisément, il va faire germer dans le cœur et l'esprit du jeune Dupré une volonté farouche d'émancipation artistique dont la pierre angulaire sera cette source infinie d'inspiration puisée auprès des maîtres anglais. Il n'est âgé que d'une vingtaine d'années lorsqu'il part pour l'Angleterre en 1831. Outre-manche, il forgea définitivement son art, qu'il voudra toujours construire sur l'étude et la fascination de la nature.
Notre tableau fut réalisé par l'artiste durant son voyage en Angleterre. S'il n'est, à proprement parler, un hommage à Constable, il en est indubitablement une référence explicite. Cette touche résolument libre et fougueuse qui rappelle celle du maître anglais n'avait sans doute encore jamais été vue dans un paysage français à cette époque.
La grande nouveauté, la grande émancipation artistique de Dupré et du paysage français à sa suite passèrent donc par l'Angleterre, faisant de Jules Dupré et par analogie, de notre panneau, la figure et l'œuvre tutélaires du paysage français du XIXe siècle. Les mots de l'historien et amateur Paul Mantz, contemporain de l'artiste, le confirment : " Ces nouveautés, ces hardiesses, ces ciels remués où il y avait des emportements à la Constable firent l'admiration des artistes libres ". L'Ecole de Barbizon devait donc naître outre-manche, ce qui suscita le questionnement amusé d'Olivier Meslay : " Ce que Jules Dupré et ses amis paysagistes ont inventé, à l'imitation de Constable, c'est un paysage français. […] Il est seulement étrange que cette école française soit née en regardant un Anglais " ('Jules Dupré et la peinture anglaise', dans 'L'Oise de Dupré à Vlaminck, Bateliers, peintres et canotiers', Paris, 2007, p. 54).
Nous remercions Michel Rodrigue de nous avoir confirmé l'authenticité du tableau, un certificat en date du 27 avril 2023 pourra être remis à l'acquéreur.
(Fente)
Woodcutters on the edge of the forest, oil on panel, by J. Dupré
h: 54 w: 99,50 cm
Provenance : Collection particulière, Ile-de-France
Commentaire : Les importants travaux des historiens d'art sur le paysage français du XIXe siècle, et plus particulièrement celui d'Olivier Meslay, ont pu attester de l'influence fondamentale de la peinture anglaise sur les paysagistes français de l'époque romantique. Jules Dupré n'a que treize ans lors du tremblement de terre pictural que constitue le Salon de 1824 où les plus grands peintres anglais sont invités à présenter leurs derniers travaux. John Constable va alors profondément marquer la scène artistique française et plus précisément, il va faire germer dans le cœur et l'esprit du jeune Dupré une volonté farouche d'émancipation artistique dont la pierre angulaire sera cette source infinie d'inspiration puisée auprès des maîtres anglais. Il n'est âgé que d'une vingtaine d'années lorsqu'il part pour l'Angleterre en 1831. Outre-manche, il forgea définitivement son art, qu'il voudra toujours construire sur l'étude et la fascination de la nature.
Notre tableau fut réalisé par l'artiste durant son voyage en Angleterre. S'il n'est, à proprement parler, un hommage à Constable, il en est indubitablement une référence explicite. Cette touche résolument libre et fougueuse qui rappelle celle du maître anglais n'avait sans doute encore jamais été vue dans un paysage français à cette époque.
La grande nouveauté, la grande émancipation artistique de Dupré et du paysage français à sa suite passèrent donc par l'Angleterre, faisant de Jules Dupré et par analogie, de notre panneau, la figure et l'œuvre tutélaires du paysage français du XIXe siècle. Les mots de l'historien et amateur Paul Mantz, contemporain de l'artiste, le confirment : " Ces nouveautés, ces hardiesses, ces ciels remués où il y avait des emportements à la Constable firent l'admiration des artistes libres ". L'Ecole de Barbizon devait donc naître outre-manche, ce qui suscita le questionnement amusé d'Olivier Meslay : " Ce que Jules Dupré et ses amis paysagistes ont inventé, à l'imitation de Constable, c'est un paysage français. […] Il est seulement étrange que cette école française soit née en regardant un Anglais " ('Jules Dupré et la peinture anglaise', dans 'L'Oise de Dupré à Vlaminck, Bateliers, peintres et canotiers', Paris, 2007, p. 54).
Nous remercions Michel Rodrigue de nous avoir confirmé l'authenticité du tableau, un certificat en date du 27 avril 2023 pourra être remis à l'acquéreur.