Childe Hassam
Fish nets, Le Pouldu, Brittany
Found at
Christies,
Hong Kong
La Collection Sam Josefowitz: Vente du Soir, Lot 114
20. Oct - 20. Oct 2023
La Collection Sam Josefowitz: Vente du Soir, Lot 114
20. Oct - 20. Oct 2023
Estimate: 350.000 - 550.000 EUR
Price realised: 252.000 EUR
Price realised: 252.000 EUR
Description
Cette œuvre sera incluse au catalogue raisonné de l’artiste actuellement en préparation par Stuart P. Feld et Kathleen M. Burnside.
Fish nets, Le Pouldu, Brittany, est le parfait exemple des peintures matures de Childe Hassam. L’œuvre transmet la vision complète du style impressionniste léger de l’artiste tout en illustrant son intérêt grandissant pour les formes abstraites. La vitalité de la scène et le moment paisible des femmes sont capturés de manière saisissante. Il réussit à créer une image idyllique, capturant ainsi la scène dans sa forme la plus belle et la plus pittoresque.
Exécuté à l’apogée de sa carrière, Fish nets, Le Pouldu, Brittany, est un exemple du style mature de Childe Hassam qu’il a développé lors de ses voyages à travers l’Europe en 1896 et en 1897. À ce moment-là, l’artiste commence à bénéficier d’un certain succès, comme le décrit un critique du New York Times: «peu de nos peintres natifs ont réussi à autant de niveaux. Mer, paysage, architecture, fleurs, nature morte, animaux, silhouettes… Il a l’air d’être capable de peindre tout ce que son imagination lui souffle. C’est un artiste capable d’être aussi fini, aussi vaste, aussi impressionniste, aussi coloré que
le meilleur d’entre eux, quand bon lui semble." (‘Pictures by Childe Hassam’, in The New York Times, 2 février 1896, p. 21).
Durant sa première visite en France, au début de sa carrière, Hassam développe une palette aux tons légèrement clairs – période durant laquelle il étudie scrupuleusement et adopte des aspects de la technique impressionniste pour l’adapter à ses propres objectifs esthétiques. En 1886, l’artiste et sa femme s’installent à Paris où ils restent pendant trois ans. Durant cette période, il devient membre d’une communauté d’artistes américains à Paris, qui cherchaient à s’immerger dans les écoles d’art, les développements de la peinture contemporaine et, en fin de compte, dans l’impressionnisme.
À Paris, le style d’Hassam change drastiquement par rapport à son travail tonal de ses débuts à Boston. Il ne peint plus de toiles mornes, ayant découvert la lumière et la couleur vives et les coups de pinceau nets des peintres impressionnistes français. Bien qu’Hassam n’ait jamais visité Giverny ni rencontré Claude Monet, il écrit, depuis Paris, au critique de Boston William Howe Downes : « même Claude Monet, Sisley, Pissaro et l’école des impressionnistes extrêmes font des choses charmantes et donc subsisteront. » (cité dans W. Gerdts, Childe Hassam, Impressionist, New York, 1999, p. 171).
À la fin de l’été, début de l’automne 1897, Hassam voyage à Pont-Aven, Port-Manech et Le Pouldu sur les côtes du Finistère, au nord-est de la France, envoûté par les villages et les paysages pittoresques. Totalement fasciné par cette région, Hassam y peint plus d’une douzaine de toiles, dont six pour une exposition au Salon national des Beaux-Arts de 1898. Dans Fish nets, Le Pouldu, Brittany, Hassam capture une image charmante des femmes bretonnes en train de sécher les filets de pêche sur la plage, dépeintes d’une couleur claire éblouissante. Deux femmes sont rassemblées au centre de la composition tandis qu’une jeune fille à droite est assise aux côtés de sa mère qui raccommode un filet. En représentant ainsi les personnages, vêtus des robes traditionnelles de cette ville de province, réputée à l’époque pour ses valeurs rurales et sa mentalité arriérée, Hassam imprègne sa peinture d’une certaine mysticité. Cette scène nostalgique se démarque nettement de ses représentations parisiennes de la vie moderne.
Dans Fish nets, Le Pouldu, Brittany, Hassam utilise des coups de pinceau complexes et une palette vive, un style plus abstrait que ce qu’il avait l’habitude de peindre, démontrant ainsi le développement de sa technique impressionniste. «Bien que les détails de surface, de couleur, de texture étaient exprimés dans des termes naturalistes à ses débuts, à la fin des années 1890, il a acquis une meilleure autonomie du fait de sa quête des valeurs picturales abstraites. En réalité, Hassam en est venu à préférer les motifs de la nature qui favorisent fondamentalement de tels motifs de surface, tandis qu’il s’efforçait consciemment à réduire la différence entre la représentation et la décoration.» (U. W. Hiesinger, Childe Hassam, American Impressionist, Munich, 1999, p. 109).
La palette lumineuse et les coups de pinceau courts d’Hassam sont exécutés à merveille dans cette œuvre et varient d’un empâtement épais à une fine couche de peinture. «Apparemment soucieux de finir le plus d’œuvres possible, Hassam ajustait sa méthode à un emploi du temps accéléré, déposant les pigments d’une rapidité extrême, par des touches sommaires. Ainsi, les surfaces peintes sont souvent assez fines, mais dans le meilleur des cas, elles possèdent un sentiment captivant d’impulsivité et d’immédiateté de résultat frappant.» (ibid.). À travers la gestion habile de la peinture, Fish nets, Le Pouldu, Brittany devient une vitrine visuelle remarquable de couleur et de lumière. Avec sa palette, Hassam accentue l’effet d’une journée ensoleillée. Ici, Hassam mélange des verts et des bleus riches avec des roses pastel, des bleus pâles et du jaune.
En peignant cette scène au ras du sol plutôt que d’un point de vue en hauteur, Hassam confère un sentiment plus intime à son œuvre, accentuant ainsi la proximité de ses femmes bretonnes. «Tout comme ses pairs impressionnistes américains, Hassam a tendance à conserver l’identité du sujet qu’il a peint, au lieu de la dissoudre dans une enveloppe de couleur comme certains peintres français, tel Claude Monet par exemple. Ce faisant, il respectait une tradition américaine très ancrée de spécification et d’amplification du monde physique à travers l’image peinte.» (D. F. Hoopes, Childe Hassam, New York, 1988, p. 9). - Atelier de l’artiste. | Kathleen Maud Doane Hassam (par succession en 1935). | Macbeth Gallery, New York (en 1937). | Babcock Galleries, New York (en 1944). | Marie Sterner Lintott, Ridgewood, New Jersey (en 1946). | Lawrence Schumann, Boston (jusqu’en 1973). | Hirschl & Adler Galleries, New York. | Collection particulière, Ohio (en 1973). | Hirschl & Adler Galleries, New York (en 1979). | Sam Josefowitz, Pully (acquis auprès de celle-ci en 1980).
Fish nets, Le Pouldu, Brittany, est le parfait exemple des peintures matures de Childe Hassam. L’œuvre transmet la vision complète du style impressionniste léger de l’artiste tout en illustrant son intérêt grandissant pour les formes abstraites. La vitalité de la scène et le moment paisible des femmes sont capturés de manière saisissante. Il réussit à créer une image idyllique, capturant ainsi la scène dans sa forme la plus belle et la plus pittoresque.
Exécuté à l’apogée de sa carrière, Fish nets, Le Pouldu, Brittany, est un exemple du style mature de Childe Hassam qu’il a développé lors de ses voyages à travers l’Europe en 1896 et en 1897. À ce moment-là, l’artiste commence à bénéficier d’un certain succès, comme le décrit un critique du New York Times: «peu de nos peintres natifs ont réussi à autant de niveaux. Mer, paysage, architecture, fleurs, nature morte, animaux, silhouettes… Il a l’air d’être capable de peindre tout ce que son imagination lui souffle. C’est un artiste capable d’être aussi fini, aussi vaste, aussi impressionniste, aussi coloré que
le meilleur d’entre eux, quand bon lui semble." (‘Pictures by Childe Hassam’, in The New York Times, 2 février 1896, p. 21).
Durant sa première visite en France, au début de sa carrière, Hassam développe une palette aux tons légèrement clairs – période durant laquelle il étudie scrupuleusement et adopte des aspects de la technique impressionniste pour l’adapter à ses propres objectifs esthétiques. En 1886, l’artiste et sa femme s’installent à Paris où ils restent pendant trois ans. Durant cette période, il devient membre d’une communauté d’artistes américains à Paris, qui cherchaient à s’immerger dans les écoles d’art, les développements de la peinture contemporaine et, en fin de compte, dans l’impressionnisme.
À Paris, le style d’Hassam change drastiquement par rapport à son travail tonal de ses débuts à Boston. Il ne peint plus de toiles mornes, ayant découvert la lumière et la couleur vives et les coups de pinceau nets des peintres impressionnistes français. Bien qu’Hassam n’ait jamais visité Giverny ni rencontré Claude Monet, il écrit, depuis Paris, au critique de Boston William Howe Downes : « même Claude Monet, Sisley, Pissaro et l’école des impressionnistes extrêmes font des choses charmantes et donc subsisteront. » (cité dans W. Gerdts, Childe Hassam, Impressionist, New York, 1999, p. 171).
À la fin de l’été, début de l’automne 1897, Hassam voyage à Pont-Aven, Port-Manech et Le Pouldu sur les côtes du Finistère, au nord-est de la France, envoûté par les villages et les paysages pittoresques. Totalement fasciné par cette région, Hassam y peint plus d’une douzaine de toiles, dont six pour une exposition au Salon national des Beaux-Arts de 1898. Dans Fish nets, Le Pouldu, Brittany, Hassam capture une image charmante des femmes bretonnes en train de sécher les filets de pêche sur la plage, dépeintes d’une couleur claire éblouissante. Deux femmes sont rassemblées au centre de la composition tandis qu’une jeune fille à droite est assise aux côtés de sa mère qui raccommode un filet. En représentant ainsi les personnages, vêtus des robes traditionnelles de cette ville de province, réputée à l’époque pour ses valeurs rurales et sa mentalité arriérée, Hassam imprègne sa peinture d’une certaine mysticité. Cette scène nostalgique se démarque nettement de ses représentations parisiennes de la vie moderne.
Dans Fish nets, Le Pouldu, Brittany, Hassam utilise des coups de pinceau complexes et une palette vive, un style plus abstrait que ce qu’il avait l’habitude de peindre, démontrant ainsi le développement de sa technique impressionniste. «Bien que les détails de surface, de couleur, de texture étaient exprimés dans des termes naturalistes à ses débuts, à la fin des années 1890, il a acquis une meilleure autonomie du fait de sa quête des valeurs picturales abstraites. En réalité, Hassam en est venu à préférer les motifs de la nature qui favorisent fondamentalement de tels motifs de surface, tandis qu’il s’efforçait consciemment à réduire la différence entre la représentation et la décoration.» (U. W. Hiesinger, Childe Hassam, American Impressionist, Munich, 1999, p. 109).
La palette lumineuse et les coups de pinceau courts d’Hassam sont exécutés à merveille dans cette œuvre et varient d’un empâtement épais à une fine couche de peinture. «Apparemment soucieux de finir le plus d’œuvres possible, Hassam ajustait sa méthode à un emploi du temps accéléré, déposant les pigments d’une rapidité extrême, par des touches sommaires. Ainsi, les surfaces peintes sont souvent assez fines, mais dans le meilleur des cas, elles possèdent un sentiment captivant d’impulsivité et d’immédiateté de résultat frappant.» (ibid.). À travers la gestion habile de la peinture, Fish nets, Le Pouldu, Brittany devient une vitrine visuelle remarquable de couleur et de lumière. Avec sa palette, Hassam accentue l’effet d’une journée ensoleillée. Ici, Hassam mélange des verts et des bleus riches avec des roses pastel, des bleus pâles et du jaune.
En peignant cette scène au ras du sol plutôt que d’un point de vue en hauteur, Hassam confère un sentiment plus intime à son œuvre, accentuant ainsi la proximité de ses femmes bretonnes. «Tout comme ses pairs impressionnistes américains, Hassam a tendance à conserver l’identité du sujet qu’il a peint, au lieu de la dissoudre dans une enveloppe de couleur comme certains peintres français, tel Claude Monet par exemple. Ce faisant, il respectait une tradition américaine très ancrée de spécification et d’amplification du monde physique à travers l’image peinte.» (D. F. Hoopes, Childe Hassam, New York, 1988, p. 9). - Atelier de l’artiste. | Kathleen Maud Doane Hassam (par succession en 1935). | Macbeth Gallery, New York (en 1937). | Babcock Galleries, New York (en 1944). | Marie Sterner Lintott, Ridgewood, New Jersey (en 1946). | Lawrence Schumann, Boston (jusqu’en 1973). | Hirschl & Adler Galleries, New York. | Collection particulière, Ohio (en 1973). | Hirschl & Adler Galleries, New York (en 1979). | Sam Josefowitz, Pully (acquis auprès de celle-ci en 1980).
Auction result misses estimated price range
When the work Fish nets, Le Pouldu, Brittany by Childe Hassam was auctioned at Christies in Hong Kong in October this year, the result was somewhat disappointing. The auction house had previously given the estimated price as a range of EUR 350,000.00 – 550,000.00, of which not even the lower limit was reached - in fact, the artwork changed hands for EUR 252,000.00. Of course, this price has nothing to do with the top prices that other works by Childe Hassam achieve. The highest price we have observed so far was reached by the work Flags On 57Th Street, Winter 1918 in May 2021 with an auction result of USD 12,328,500.00 (€ 10,110,300.15).
Auktionsergebnis verfehlt die Schätzpreisspanne
Als die Arbeit Fish nets, Le Pouldu, Brittany von Childe Hassam im Oktober diesen Jahres bei Christies in Hong Kong versteigert wurde, fiel das Ergebnis ein wenig enttäuschend aus. Das Auktionshaus hatte den Schätzpreis zuvor mit einer Spanne von EUR 350.000,00 – 550.000,00 angegeben, von der nicht einmal die Untergrenze erreicht wurde - tatsächlich wechselte das Kunstwerk für EUR 252.000,00 den Besitzer. Dieser Preis hat freilich nichts mit den Spitzenpreisen zu tun, die andere Arbeiten von Childe Hassam erzielen. Den höchsten von uns bisher beobachteten Preis erreichte die Arbeit Flags On 57Th Street, Winter 1918 im Mai 2021 mit einem Auktionsergebnis von USD 12.328.500,00 (€ 10.110.300,15).