- Art.Salon
- Artists
- Paul Delaroche
- La Vierge au pied de la croix
Paul Delaroche
La Vierge au pied de la croix
Estimate: 6.000 - 8.000 EUR
Price realised: 14.432 EUR
Price realised: 14.432 EUR
Description
Huile sur panneau, une planche
Mary at the foot of the cross, oil on panel, by P. Delaroche
h: 44,50 w: 31 cm
Commentaire : Cette 'Vierge au pied de la croix' s'inscrit dans la lignée des tableaux religieux réalisés par Paul Delaroche à la fin de sa carrière et qui recueillirent l'admiration de la critique. Les commentateurs virent dans ces œuvres en effet le reflet d'un basculement de l'artiste, d'une maturité atteinte, d'une recherche de susciter l'émotion du public plus seulement guidée par les effets dramatiques mais par le cœur et le sentiment1. Une suite de quatre tableaux laissés inachevés à la mort de Delaroche en 1856 en est le meilleur exemple, le peintre y a traité la Passion du Christ mais sans que Jésus ne soit représenté, se concentrant sur la Vierge, les saintes femmes et les apôtres : 'La Vierge chez les saintes femmes', 'Le retour du Golgotha', 'L'évanouissement de la Vierge' et 'La Vierge en contemplation devant la couronne d'épines'2.
Quelques années plus tôt, en 1853, Delaroche avait inauguré cette vision de la Passion à partir de la douleur de Marie par cette 'Mater dolorosa', agenouillée au pied de la croix de son Fils dont on ne distingue que les pieds cloués sur le bois. Les ténèbres se sont faites, comme l'indique l'Evangile (Mt 27, 45), et la lumière est apportée à la composition par le visage de la Vierge entouré d'un voile blanc et or. Exécuté sur un panneau de petites dimensions, notre tableau est, selon Stephen Bann, une étude ou une première pensée pour la grande version sur toile conservée au musée de Liège3. Nous remarquons quelques différences avec la composition définitive, les plus notables étant le sang du Christ descendant le long de la croix, qui disparaît du tableau de Liège, et l'expression moins retenue ici de la Vierge Marie, la bouche entr'ouverte et les yeux levés vers son Fils.
Nous remercions Monsieur Stephen Bann de nous avoir aimablement confirmé l'authenticité de ce tableau d'après une photographie et pour son aide à la rédation de cette notice.
1. J. Barbey d'Aurevilly, Ch. Blanc, L. Ulbach, cités par I. Julia, " Les derniers tableaux de Paul Delaroche : sources et textes critiques ", in cat. exp. 'Paul Delaroche. Un peintre dans l'histoire', Nantes-Montpellier, 1999-2000, p. 231-245.
2. 'Ibid.', p. 329-330, n° 101 à 103.
3. 176 x 130 cm, 'Ibid.', p. 324, n° 93.
Mary at the foot of the cross, oil on panel, by P. Delaroche
h: 44,50 w: 31 cm
Commentaire : Cette 'Vierge au pied de la croix' s'inscrit dans la lignée des tableaux religieux réalisés par Paul Delaroche à la fin de sa carrière et qui recueillirent l'admiration de la critique. Les commentateurs virent dans ces œuvres en effet le reflet d'un basculement de l'artiste, d'une maturité atteinte, d'une recherche de susciter l'émotion du public plus seulement guidée par les effets dramatiques mais par le cœur et le sentiment1. Une suite de quatre tableaux laissés inachevés à la mort de Delaroche en 1856 en est le meilleur exemple, le peintre y a traité la Passion du Christ mais sans que Jésus ne soit représenté, se concentrant sur la Vierge, les saintes femmes et les apôtres : 'La Vierge chez les saintes femmes', 'Le retour du Golgotha', 'L'évanouissement de la Vierge' et 'La Vierge en contemplation devant la couronne d'épines'2.
Quelques années plus tôt, en 1853, Delaroche avait inauguré cette vision de la Passion à partir de la douleur de Marie par cette 'Mater dolorosa', agenouillée au pied de la croix de son Fils dont on ne distingue que les pieds cloués sur le bois. Les ténèbres se sont faites, comme l'indique l'Evangile (Mt 27, 45), et la lumière est apportée à la composition par le visage de la Vierge entouré d'un voile blanc et or. Exécuté sur un panneau de petites dimensions, notre tableau est, selon Stephen Bann, une étude ou une première pensée pour la grande version sur toile conservée au musée de Liège3. Nous remarquons quelques différences avec la composition définitive, les plus notables étant le sang du Christ descendant le long de la croix, qui disparaît du tableau de Liège, et l'expression moins retenue ici de la Vierge Marie, la bouche entr'ouverte et les yeux levés vers son Fils.
Nous remercions Monsieur Stephen Bann de nous avoir aimablement confirmé l'authenticité de ce tableau d'après une photographie et pour son aide à la rédation de cette notice.
1. J. Barbey d'Aurevilly, Ch. Blanc, L. Ulbach, cités par I. Julia, " Les derniers tableaux de Paul Delaroche : sources et textes critiques ", in cat. exp. 'Paul Delaroche. Un peintre dans l'histoire', Nantes-Montpellier, 1999-2000, p. 231-245.
2. 'Ibid.', p. 329-330, n° 101 à 103.
3. 176 x 130 cm, 'Ibid.', p. 324, n° 93.
Upper estimate price exceeded by 80 %.
This artwork by Paul Delaroche achieved an unexpectedly high price at Artcurial in Paris in November last year. In the Old Master & 19th Century Art auction, the work La Vierge au pied de la croix sold for EUR 14,432.00 - well above the upper estimate of EUR 8,000.00. Of course, this price has nothing to do with the top prices that other works by Paul Delaroche achieve. The highest price we have observed so far was reached by the work Napoleon at Fontainebleau, 31 March 1814 in December 2010 with an auction result of GBP 289,250.00 (€ 335,529.13).
Oberer Schätzpreis um 80 % übertroffen
Dieses Kunstwerk von Paul Delaroche erzielte im November letzten Jahres bei Artcurial in Paris einen unerwartet hohen Preis. In der Auktion Old Master & 19th Century Art wurde die Arbeit La Vierge au pied de la croix für EUR 14.432,00 versteigert – und damit weit über dem oberen Schätzpreis von EUR 8.000,00. Dieser Preis hat freilich nichts mit den Spitzenpreisen zu tun, die andere Arbeiten von Paul Delaroche erzielen. Den höchsten von uns bisher beobachteten Preis erreichte die Arbeit Napoleon at Fontainebleau, 31 March 1814 im Dezember 2010 mit einem Auktionsergebnis von GBP 289.250,00 (€ 335.529,13).