- Art.Salon
- Artists
- François-Auguste Biard
- Jeune femme au narguilé - Portrait de la princesse Quintilia Cavalcanti
François-Auguste Biard
Jeune femme au narguilé - Portrait de la princesse Quintilia Cavalcanti
Estimate: 20.000 - 30.000 EUR
Price realised: not available
Price realised: not available
Description
Huile sur toile
Signée 'Biard' en bas à gauche
Young woman with hookah, portrait of the princess Quintilia Cavalcanti, oil on canvas, signed, by F. Biard
h: 40,50 w: 32,50 cm
Provenance : Vente anonyme ; Paris, Coutau-Begarie & Associés, 25 février 2022, n° 220 ;
Acquis lors de cette vente par l'actuel propriétaire ;
Collection particulière, Paris
Commentaire : Cette œuvre de François-Auguste Biard a sans doute été réalisée en réaction à la publication du roman 'Quintilia Cavalcanti' écrit par la romancière George Sand (1804-1876). Paru en 1834, ce texte, également titré 'Le Secrétaire intime', narre la vie tumultueuse de l'héroïne romantique Quintilia tirée de l'imaginaire de l'auteur. C'est par le biais de Louis de Saint-Julien, qui devient au début de l'ouvrage son secrétaire, que le lecteur apprend peu à peu à connaître la princesse de Cavalcanti. Le texte de Sand la décrit ainsi : "elle paraissait bien avoir trente ans, mais elle n'en avait peut-être que vingt-cinq ; c'était une femme un peu fatiguée, mais sa pâleur, ses joues minces et le demi-cercle bleuâtre creusé sous ses grands yeux noirs, donnaient une expression de volonté pensive, d'intelligence saisissante et de fermeté mélancolique, à toute cette tête dont la beauté linéaire pouvait d'ailleurs supporter la comparaison avec les camées antiques les plus parfaits"1. Le caractère mélancolique de cette femme qui aimait à vivre pour un temps retirée est bien rendu par l'artiste tout comme sa grande beauté qui est amplement décrite par la prose de George Sand : " elle était grande, élancée ; ses épaules étaient larges ; son cou blanc et dégagé avait des attitudes à la fois cavalières et majestueuses "2. L'auteur ajoute un peu plus loin : " avec sa tunique de damas jaune, brodée tout autour de laine rouge, sa jupe et son pantalon de mousseline blanche, sa ceinture en torsade de soie, liée autour des reins et tombant jusqu'à genoux ; avec ses babouches brodées, ses larges manches ouvertes et sa chevelure flottante, la riche Quintilia ressemblait à une princesse grecque. Ianthé, Haïdé n'eussent pas été des noms trop poétiques pour cette beauté orientale du type le plus pur "3. Dans les années 1830, l'Orient est mis à l'honneur par les peintres et les hommes et femmes de lettre. L'exotisme q
La composition peinte a été gravée dans le sens de l'œuvre de Biard par Henry Robinson et figure dans l'ouvrage 'Galerie des Femmes de Georges Sand. Collection de 24 magnifiques portraits gravés sur acier' (Bruxelles, 1843) (fig.1). L'estampe accompagne des extraits du texte de George Sand ce qui nous permet de penser que Biard ait pu souhaiter représenter le portrait de la princesse Quintilia même si on ne peut écarter l'hypothèse que le rapprochement de ce texte de George Sand avec l'oeuvre de Biard ait pu être un choix du graveur.
1.George Sand, 'Le Secrétaire intime', Bruxelles, 1837, p. 9
Signée 'Biard' en bas à gauche
Young woman with hookah, portrait of the princess Quintilia Cavalcanti, oil on canvas, signed, by F. Biard
h: 40,50 w: 32,50 cm
Provenance : Vente anonyme ; Paris, Coutau-Begarie & Associés, 25 février 2022, n° 220 ;
Acquis lors de cette vente par l'actuel propriétaire ;
Collection particulière, Paris
Commentaire : Cette œuvre de François-Auguste Biard a sans doute été réalisée en réaction à la publication du roman 'Quintilia Cavalcanti' écrit par la romancière George Sand (1804-1876). Paru en 1834, ce texte, également titré 'Le Secrétaire intime', narre la vie tumultueuse de l'héroïne romantique Quintilia tirée de l'imaginaire de l'auteur. C'est par le biais de Louis de Saint-Julien, qui devient au début de l'ouvrage son secrétaire, que le lecteur apprend peu à peu à connaître la princesse de Cavalcanti. Le texte de Sand la décrit ainsi : "elle paraissait bien avoir trente ans, mais elle n'en avait peut-être que vingt-cinq ; c'était une femme un peu fatiguée, mais sa pâleur, ses joues minces et le demi-cercle bleuâtre creusé sous ses grands yeux noirs, donnaient une expression de volonté pensive, d'intelligence saisissante et de fermeté mélancolique, à toute cette tête dont la beauté linéaire pouvait d'ailleurs supporter la comparaison avec les camées antiques les plus parfaits"1. Le caractère mélancolique de cette femme qui aimait à vivre pour un temps retirée est bien rendu par l'artiste tout comme sa grande beauté qui est amplement décrite par la prose de George Sand : " elle était grande, élancée ; ses épaules étaient larges ; son cou blanc et dégagé avait des attitudes à la fois cavalières et majestueuses "2. L'auteur ajoute un peu plus loin : " avec sa tunique de damas jaune, brodée tout autour de laine rouge, sa jupe et son pantalon de mousseline blanche, sa ceinture en torsade de soie, liée autour des reins et tombant jusqu'à genoux ; avec ses babouches brodées, ses larges manches ouvertes et sa chevelure flottante, la riche Quintilia ressemblait à une princesse grecque. Ianthé, Haïdé n'eussent pas été des noms trop poétiques pour cette beauté orientale du type le plus pur "3. Dans les années 1830, l'Orient est mis à l'honneur par les peintres et les hommes et femmes de lettre. L'exotisme q
La composition peinte a été gravée dans le sens de l'œuvre de Biard par Henry Robinson et figure dans l'ouvrage 'Galerie des Femmes de Georges Sand. Collection de 24 magnifiques portraits gravés sur acier' (Bruxelles, 1843) (fig.1). L'estampe accompagne des extraits du texte de George Sand ce qui nous permet de penser que Biard ait pu souhaiter représenter le portrait de la princesse Quintilia même si on ne peut écarter l'hypothèse que le rapprochement de ce texte de George Sand avec l'oeuvre de Biard ait pu être un choix du graveur.
1.George Sand, 'Le Secrétaire intime', Bruxelles, 1837, p. 9