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François-Auguste Biard
Deux Indiens Emportés Dans Les Chutes Du Niagara
Found at
Artcurial,
Paris
The Native Americans as seen by Europeans, 1800-1960, Lot 13
17. May - 17. May 2022
The Native Americans as seen by Europeans, 1800-1960, Lot 13
17. May - 17. May 2022
Estimate: XX.XXX
Price realised: XX.XXX
Price realised: XX.XXX
Description
Huile sur panneau, une planche
Signé 'Biard' en bas à gauche
Marque du marchand de couleurs Colin au verso
h: 21,50 w: 33 cm
Expositions : 'François Auguste Biard, peintre voyageur', Paris, Maison de Victor Hugo, 5 novembre 2020 - 11 avril 2021, et Trosmsø, Nordnorsk Kunstmuseum, 1er mai - 29 août 2021, n°36, repr. p. 100
Commentaire : " La personnalité de François-Auguste Biard est des plus originales. Fréquentant dans sa jeunesse les ateliers de Révoil et de Richard à Lyon, il s'embarqua en Méditerranée sur une corvette en 1827 comme professeur de dessin. Son goût pour les voyages s'affirma dès lors et il parcourut l'Europe de l'Ecosse à la Russie, de Gibraltar au Cap Nord. Il se rendit dans les régions glaciales de l'Arctique, et plusieurs de ses tableaux découleront de son voyage au Spitzberg. En 1860, il traversa l'Atlantique et arriva à Rio de Janeiro où il fut reçu par l'Empereur Dom Pedro II et fonda une académie des Beaux-Arts. Il participa à une expédition dans la forêt amazonienne qui donna naissance à son ouvrage publié à Paris en 1862, 'Deux années au Brésil', illustré de 180 vignettes dessinées par E. Riou d'après les croquis de l'artiste voyageur. Sur le chemin du retour vers l'Europe notre artiste s'est arrêté aux Etats-Unis pour une période d'un an environ.
A la fin de sa vie, l'artiste exposa au Salon de 1880 diverses œuvres sous un titre commun : " Souvenirs de voyage ". Parmi elles figurait le sujet suivant : " Chutes du Niagara ". Cela atteste que l'artiste s'y rendit très probablement et permet de suggérer que notre tableau pourrait être celui du Salon de 1880.
" Nous arrivâmes bientôt au bord de la cataracte, qui s'annonçait par d'affreux mugissements. Elle est formée par la rivière Niagara, qui sort du lac Érié, et se jette dans le lac Ontario ; sa hauteur perpendiculaire est de cent quarante-quatre pieds. Depuis le lac Érié jusqu'au Saut, le fleuve accourt, par une pente rapide, et au moment de la chute, c'est moins un fleuve qu'une mer, dont les torrents se pressent à la bouche béate d'un gouffre. La cataracte se divise en deux branches, et se courbe en fer à cheval. Entre les deux chutes s'avance une île creusée en dessous, qui pend avec tous ses arbres sur le chaos des ondes. La masse du fleuve qui se précipite au midi, s'arrondit en un vaste cylindre, puis se déroule en nappe de neige, et brille au soleil de toutes les couleurs. Celle qui tombe au levant descend dans une ombre effrayante ; on dirait une colonne d'eau du déluge. Mille arcs-en-ciel se courbent et se croisent sur l'abîme. Frappant le roc ébranlé, l'eau
Chateaubriand, Atala
L'artiste français saisit le prétexte d'un fait divers, le chavirage du canoë d'un couple d'indiens emportés par le courant implacable de Chutes pour suggérer symboliquement, sous un ciel menaçant, que c'est tout le peuple des Natives, leurs cultures et leurs civilisations, qui est pris inexorablement dans un tourbillon qui dépasse ses forces.
Signé 'Biard' en bas à gauche
Marque du marchand de couleurs Colin au verso
h: 21,50 w: 33 cm
Expositions : 'François Auguste Biard, peintre voyageur', Paris, Maison de Victor Hugo, 5 novembre 2020 - 11 avril 2021, et Trosmsø, Nordnorsk Kunstmuseum, 1er mai - 29 août 2021, n°36, repr. p. 100
Commentaire : " La personnalité de François-Auguste Biard est des plus originales. Fréquentant dans sa jeunesse les ateliers de Révoil et de Richard à Lyon, il s'embarqua en Méditerranée sur une corvette en 1827 comme professeur de dessin. Son goût pour les voyages s'affirma dès lors et il parcourut l'Europe de l'Ecosse à la Russie, de Gibraltar au Cap Nord. Il se rendit dans les régions glaciales de l'Arctique, et plusieurs de ses tableaux découleront de son voyage au Spitzberg. En 1860, il traversa l'Atlantique et arriva à Rio de Janeiro où il fut reçu par l'Empereur Dom Pedro II et fonda une académie des Beaux-Arts. Il participa à une expédition dans la forêt amazonienne qui donna naissance à son ouvrage publié à Paris en 1862, 'Deux années au Brésil', illustré de 180 vignettes dessinées par E. Riou d'après les croquis de l'artiste voyageur. Sur le chemin du retour vers l'Europe notre artiste s'est arrêté aux Etats-Unis pour une période d'un an environ.
A la fin de sa vie, l'artiste exposa au Salon de 1880 diverses œuvres sous un titre commun : " Souvenirs de voyage ". Parmi elles figurait le sujet suivant : " Chutes du Niagara ". Cela atteste que l'artiste s'y rendit très probablement et permet de suggérer que notre tableau pourrait être celui du Salon de 1880.
" Nous arrivâmes bientôt au bord de la cataracte, qui s'annonçait par d'affreux mugissements. Elle est formée par la rivière Niagara, qui sort du lac Érié, et se jette dans le lac Ontario ; sa hauteur perpendiculaire est de cent quarante-quatre pieds. Depuis le lac Érié jusqu'au Saut, le fleuve accourt, par une pente rapide, et au moment de la chute, c'est moins un fleuve qu'une mer, dont les torrents se pressent à la bouche béate d'un gouffre. La cataracte se divise en deux branches, et se courbe en fer à cheval. Entre les deux chutes s'avance une île creusée en dessous, qui pend avec tous ses arbres sur le chaos des ondes. La masse du fleuve qui se précipite au midi, s'arrondit en un vaste cylindre, puis se déroule en nappe de neige, et brille au soleil de toutes les couleurs. Celle qui tombe au levant descend dans une ombre effrayante ; on dirait une colonne d'eau du déluge. Mille arcs-en-ciel se courbent et se croisent sur l'abîme. Frappant le roc ébranlé, l'eau
Chateaubriand, Atala
L'artiste français saisit le prétexte d'un fait divers, le chavirage du canoë d'un couple d'indiens emportés par le courant implacable de Chutes pour suggérer symboliquement, sous un ciel menaçant, que c'est tout le peuple des Natives, leurs cultures et leurs civilisations, qui est pris inexorablement dans un tourbillon qui dépasse ses forces.
Auction result well in line with expectations
The work Deux Indiens Emportés Dans Les Chutes Du Niagara by François-Auguste Biard was auctioned at Artcurial in Paris in May last year. The price achieved of EUR 4,986.00 was within expectations - the estimate range had previously been set by the auction house as EUR 4,000.00 – 6,000.00. Of course, this price has nothing to do with the top prices that other works by François-Auguste Biard achieve. The highest price we have observed so far was reached by the work Etude D'Homme En Buste in November 2021 with an auction result of EUR 175,500.00.
Auktionsergebnis im Rahmen der Erwartungen
Die Arbeit Deux Indiens Emportés Dans Les Chutes Du Niagara von François-Auguste Biard kam im Mai letzten Jahres bei Artcurial in Paris zur Auktion. Der dabei erzielte Preis von EUR 4.986,00 lag im Rahmen der Erwartungen – die Schätzpreisspanne war von dem Auktionshaus zuvor mit EUR 4.000,00 – 6.000,00 angegeben worden. Dieser Preis hat freilich nichts mit den Spitzenpreisen zu tun, die andere Arbeiten von François-Auguste Biard erzielen. Den höchsten von uns bisher beobachteten Preis erreichte die Arbeit Etude D'Homme En Buste im November 2021 mit einem Auktionsergebnis von EUR 175.500,00.