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- Le Sacre De Marie De Médicis Le 13 Mai 1610
Nicolas-André Monsiau
Le Sacre De Marie De Médicis Le 13 Mai 1610
Found at
Artcurial
Old Master and 19th Century Paintings and Drawings, Lot 98
13. Nov - 13. Nov 2015
Old Master and 19th Century Paintings and Drawings, Lot 98
13. Nov - 13. Nov 2015
Estimate: 15.000 - 20.000 EUR
Price realised: 18.750 EUR
Price realised: 18.750 EUR
Description
Huile sur toile
Sans cadre
'MARIE DE MEDICI'S CORONATION ON 13 MAY 1610', OIL ON CANVAS, BY N.-A. MONSIAU
h: 45,50 w: 29,50 cm
Provenance : Collection particulière, Paris
Commentaire : Ce modello abouti revêt une importance particulière pour la connaissance de l'histoire des décors de la basilique royale de Saint-Denis, et cela à l'heure où de nombreux projets pour la valorisation de cette église au sein de laquelle se déroulèrent d'illustres moments de 1500 ans d'histoire nationale sont à l'ordre du jour.
Si Napoléon refusa de s'approprier Versailles, il entreprit en revanche de donner à l'abbatiale de Saint-Denis une certaine importance. Comme l'explique Josette Bottineau dans un article de 1973 (1), l'empereur décréta en 1806, deux mois après la victoire d'Austerlitz, que l'église recevrait la sépulture des empereurs et que, près de la chapelle impériale, trois chapelles élevées sur l'emplacement des tombes des trois dynasties royales, perpétueraient la mémoire des princes disparus. Notre tableau s'intègre dans une commande de dix grandes toiles peintes (2) afin de décorer ces nouvelles chapelles. Au début de l'année 1812, six peintres avaient terminé leurs esquisses et les soumirent à l'architecte Cellerier. Notre petite toile nous semble pouvoir être le modello définitif présenté à l'architecte peu de temps avant la réalisation du tableau final qui fut exposé dès l'automne au Salon de 1812.
Cellerier fit ce commentaire le 30 septembre à propos des tableaux de Monsiau et de celui de Gros : " Je crois qu'ils seront accueillis des connaisseurs à l'exposition prochaine. Quoique d'un faire différent, ils sont tous deux très agréables et doivent produire un bon effet en place (3). "
Notre modello présente quelques variantes par rapport au tableau définitif mais nous distinguons dans les deux œuvres que l'artiste s'intègre dans une mouvance archéologique. En effet l'architecture est rendue fidèlement, jusqu'au détail des vitraux. Lorsque Rubens peignit 200 ans plus tôt la même scène (4), il ne s'embarrassa d'aucun détail ; plus importants étaient pour le maître anversois " l'effet " et " la couleur ", parfaitement traduits par les anges portant dans leur envol une corne d'abondance, la présence des chiens et les multiples drapés. Monsiau semble avoir apprécié ce sujet et c'est sans doute de façon nostalgique qu'il reprendra cette composition dans un petit dessin daté de 1829 et actuellement conservé dans une collection particulière.
Elève de Pierre Peyron à Paris, Monsiau suit en 1776 son protecteur, le marquis de Corberon, à Rome où il fit la connaissance de David. Après quatre ans de formation à l'Académie de France à Rome sous l'enseignement de Vien, il revient à Paris et y est agréé en 1787 et reçu en 1789. Notre connaissance de l'œuvre de l'artiste se résume souvent à son Lion de Florence exposé au Salon de 1801 et à son Louis XVI donnant ses instructions au capitaine de vaisseau La Pérouse, succès du Salon de 1817. La qualité de notre tableau nous ouvre les yeux sur le talent dont il fit preuve dans de nombreuses autres réalisations.
Sans cadre
'MARIE DE MEDICI'S CORONATION ON 13 MAY 1610', OIL ON CANVAS, BY N.-A. MONSIAU
h: 45,50 w: 29,50 cm
Provenance : Collection particulière, Paris
Commentaire : Ce modello abouti revêt une importance particulière pour la connaissance de l'histoire des décors de la basilique royale de Saint-Denis, et cela à l'heure où de nombreux projets pour la valorisation de cette église au sein de laquelle se déroulèrent d'illustres moments de 1500 ans d'histoire nationale sont à l'ordre du jour.
Si Napoléon refusa de s'approprier Versailles, il entreprit en revanche de donner à l'abbatiale de Saint-Denis une certaine importance. Comme l'explique Josette Bottineau dans un article de 1973 (1), l'empereur décréta en 1806, deux mois après la victoire d'Austerlitz, que l'église recevrait la sépulture des empereurs et que, près de la chapelle impériale, trois chapelles élevées sur l'emplacement des tombes des trois dynasties royales, perpétueraient la mémoire des princes disparus. Notre tableau s'intègre dans une commande de dix grandes toiles peintes (2) afin de décorer ces nouvelles chapelles. Au début de l'année 1812, six peintres avaient terminé leurs esquisses et les soumirent à l'architecte Cellerier. Notre petite toile nous semble pouvoir être le modello définitif présenté à l'architecte peu de temps avant la réalisation du tableau final qui fut exposé dès l'automne au Salon de 1812.
Cellerier fit ce commentaire le 30 septembre à propos des tableaux de Monsiau et de celui de Gros : " Je crois qu'ils seront accueillis des connaisseurs à l'exposition prochaine. Quoique d'un faire différent, ils sont tous deux très agréables et doivent produire un bon effet en place (3). "
Notre modello présente quelques variantes par rapport au tableau définitif mais nous distinguons dans les deux œuvres que l'artiste s'intègre dans une mouvance archéologique. En effet l'architecture est rendue fidèlement, jusqu'au détail des vitraux. Lorsque Rubens peignit 200 ans plus tôt la même scène (4), il ne s'embarrassa d'aucun détail ; plus importants étaient pour le maître anversois " l'effet " et " la couleur ", parfaitement traduits par les anges portant dans leur envol une corne d'abondance, la présence des chiens et les multiples drapés. Monsiau semble avoir apprécié ce sujet et c'est sans doute de façon nostalgique qu'il reprendra cette composition dans un petit dessin daté de 1829 et actuellement conservé dans une collection particulière.
Elève de Pierre Peyron à Paris, Monsiau suit en 1776 son protecteur, le marquis de Corberon, à Rome où il fit la connaissance de David. Après quatre ans de formation à l'Académie de France à Rome sous l'enseignement de Vien, il revient à Paris et y est agréé en 1787 et reçu en 1789. Notre connaissance de l'œuvre de l'artiste se résume souvent à son Lion de Florence exposé au Salon de 1801 et à son Louis XVI donnant ses instructions au capitaine de vaisseau La Pérouse, succès du Salon de 1817. La qualité de notre tableau nous ouvre les yeux sur le talent dont il fit preuve dans de nombreuses autres réalisations.
Auction result well in line with expectations
In November 2015 Artcurial held the auction Old Master and 19th Century Paintings and Drawings, which included the work Le Sacre De Marie De Médicis Le 13 Mai 1610 by Nicolas-André Monsiau. It changed hands for a price of EUR 18,750.00 achieving a result in the upper range of the estimate price range of EUR 15,000.00 – 20,000.00. However, buyers have had to dig much deeper into their pockets for other works by Nicolas-André Monsiau - we have observed the highest auction result to date for the work Alexander the Great's conquest in northwestern India, which sold at auction in June 2010 for USD 60,000.00 (€ 48,816.21).
Auktionsergebnis im Rahmen der Erwartungen
Im November 2015 führte Artcurial die Auktion Old Master and 19th Century Paintings and Drawings durch, in der auch die Arbeit Le Sacre De Marie De Médicis Le 13 Mai 1610 von Nicolas-André Monsiau zur Versteigerung kam. Dabei wechselte sie für einen Preis von EUR 18.750,00 den Besitzer und erzielte damit ein Ergebnis im oberen Bereich der Schätzpreisspanne von EUR 15.000,00 – 20.000,00. Für andere Arbeiten von Nicolas-André Monsiau mussten die Käufer allerdings auch schon deutlich tiefer in die Tasche greifen – das bisher höchste Auktionsergebnis haben wir für die Arbeit Alexander the Great's conquest in northwestern India beobachtet, die im Juni 2010 für USD 60.000,00 (€ 48.816,21) versteigert wurde.