- Art.Salon
- Artists
- François Perrier
- La Sainte Famille sur une marche du temple et une sainte femme
François Perrier
La Sainte Famille sur une marche du temple et une sainte femme
Estimate: 8.000 - 12.000 EUR
Price realised: not available
Price realised: not available
Description
Crayon noir, lavis d'encre, plume sur papier découpé avec mise au carreau
Porte une signature 'P. testa fecit.' à la plume et encre brune en bas à gauche et 'testa fecit' au crayon au centre
The holy familly on a step of the temple and a holy woman, black chalk, ink wash and pen, signed, by F. Perrier
h: 26,40 w: 22,40 cm
Provenance : Collection Henry Hamal, Liège, sa marque (L. 1231) au verso ;
Collection Ralph Holland (selon une mention dans le catalogue de la galerie Eric Coatalem) ;
Collection particulière, Paris
Expositions : 'Oeuvres sur papier et Esquisses', Paris, galerie Eric Coatalem, 2014
Commentaire : Nombreux sont les artistes français à se rendre à Rome dans les années 1630-1640 1. Au même titre que ses illustres confrères Nicolas Poussin, Valentin de Boulogne ou Simon Vouet, François Perrier part s'établir à Rome une première fois vers 1623-1624 après avoir fréquenté l'atelier lyonnais d'Horace Le Blanc. La Ville Eternelle réunit les talents dans un esprit d'émulation et d'effervescence culturelle et artistique favorisant les commandes. Une fois arrivé sur place, François Perrier obtient une place dans l'atelier de Giovanni Lanfranco et participent aux grands chantiers du maître. Il côtoie sans doute ses compatriotes Simon Vouet et Charles Mellin ainsi que le graveur Claude Mellan. Entre 1628 et 1634, il est de retour en France et travaille sur le chantier de La Chartreuse pour Horace Le Blanc puis se rend à Paris, où il collabore avec Simon Vouet et ouvre un atelier où il reçoit Charles Le Brun et Charles-Alphonse Dufresnoy. Il retourne ensuite à Rome entre 1634/35 et 1645 et publie deux livres d'eaux fortes d'après l'antique ainsi qu'une suite d'après les fresques de Raphaël de la Villa Farnesina. A son retour en France, il reçoit des commandes pour des tableaux d'autel ainsi que pour des décors comme le cabinet des Muses de l'Hôtel Lambert.
Nous reconnaissons ici la technique privilégiée de François Perrier à la plume, encre brune et lavis brun. Pour modeler les drapés, donner du volume à ses personnages et former des zones d'ombre et de lumière, Perrier réalise des réseaux de hachures à la plume - qui font écho à son activité de graveur - ainsi que des aplats de lavis. Les échanges de regard sont mis en évidence par la diagonale formée par les quatre personnages vus légèrement da sotto in su. Ils sont placés sur des marches à l'entrée d'une architecture à l'antique, mise en scène que l'on observe sur une autre feuille conservée à la Staatsgalerie de Stuttgart (inv. no 6128). La mise au carreau comme les découpages que l'on observe sur la feuille témoignent du processus de création de Perrier. Sans doute s'agit-il d'une étude préparatoire pour un tableau d'autel que nous n'avons pas encore identifié. Les emprunts à l'art de Giovanni Lanfranco sont notables tant dans la technique que dans la composition. Citons à titre d'exemple la feuille présentant le martyre de Saint Thomas conservé au Metropolitan Museum de New York (n° 56.219.4), préparatoire à un décor pour l'église des Santi Apostoli à Naples.
Porte une signature 'P. testa fecit.' à la plume et encre brune en bas à gauche et 'testa fecit' au crayon au centre
The holy familly on a step of the temple and a holy woman, black chalk, ink wash and pen, signed, by F. Perrier
h: 26,40 w: 22,40 cm
Provenance : Collection Henry Hamal, Liège, sa marque (L. 1231) au verso ;
Collection Ralph Holland (selon une mention dans le catalogue de la galerie Eric Coatalem) ;
Collection particulière, Paris
Expositions : 'Oeuvres sur papier et Esquisses', Paris, galerie Eric Coatalem, 2014
Commentaire : Nombreux sont les artistes français à se rendre à Rome dans les années 1630-1640 1. Au même titre que ses illustres confrères Nicolas Poussin, Valentin de Boulogne ou Simon Vouet, François Perrier part s'établir à Rome une première fois vers 1623-1624 après avoir fréquenté l'atelier lyonnais d'Horace Le Blanc. La Ville Eternelle réunit les talents dans un esprit d'émulation et d'effervescence culturelle et artistique favorisant les commandes. Une fois arrivé sur place, François Perrier obtient une place dans l'atelier de Giovanni Lanfranco et participent aux grands chantiers du maître. Il côtoie sans doute ses compatriotes Simon Vouet et Charles Mellin ainsi que le graveur Claude Mellan. Entre 1628 et 1634, il est de retour en France et travaille sur le chantier de La Chartreuse pour Horace Le Blanc puis se rend à Paris, où il collabore avec Simon Vouet et ouvre un atelier où il reçoit Charles Le Brun et Charles-Alphonse Dufresnoy. Il retourne ensuite à Rome entre 1634/35 et 1645 et publie deux livres d'eaux fortes d'après l'antique ainsi qu'une suite d'après les fresques de Raphaël de la Villa Farnesina. A son retour en France, il reçoit des commandes pour des tableaux d'autel ainsi que pour des décors comme le cabinet des Muses de l'Hôtel Lambert.
Nous reconnaissons ici la technique privilégiée de François Perrier à la plume, encre brune et lavis brun. Pour modeler les drapés, donner du volume à ses personnages et former des zones d'ombre et de lumière, Perrier réalise des réseaux de hachures à la plume - qui font écho à son activité de graveur - ainsi que des aplats de lavis. Les échanges de regard sont mis en évidence par la diagonale formée par les quatre personnages vus légèrement da sotto in su. Ils sont placés sur des marches à l'entrée d'une architecture à l'antique, mise en scène que l'on observe sur une autre feuille conservée à la Staatsgalerie de Stuttgart (inv. no 6128). La mise au carreau comme les découpages que l'on observe sur la feuille témoignent du processus de création de Perrier. Sans doute s'agit-il d'une étude préparatoire pour un tableau d'autel que nous n'avons pas encore identifié. Les emprunts à l'art de Giovanni Lanfranco sont notables tant dans la technique que dans la composition. Citons à titre d'exemple la feuille présentant le martyre de Saint Thomas conservé au Metropolitan Museum de New York (n° 56.219.4), préparatoire à un décor pour l'église des Santi Apostoli à Naples.