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Bartolomé Esteban Murillo
Saint Jean l'Evangéliste
Estimate: 300.000 - 400.000 EUR
Price realised: 551.040 EUR
Price realised: 551.040 EUR
Description
Toile
(Restaurations anciennes)
Saint John the Evangelist, canvas, by B. E. Murillo
h: 103 w: 83 cm
Provenance : Collection des barons Solvay, Bruxelles (comme attribué à Van Dyck) ;
Donné en cadeau de mariage aux parents du propriétaire actuel en 1946 ;
Collection particulière, Belgique
Commentaire : La redécouverte de cette œuvre inédite constitue un ajout important à notre connaissance de l'œuvre de Bartolomé Esteban Murillo. Vers 1645, à l'approche de ses trente ans, l'artiste se détache de ses premières œuvres marquées par le réalisme et le caravagisme de José de Ribera, de Zurbarán et de José de Castillo, et fait évoluer la peinture sévillane dans une direction baroque empruntée aux peintres anversois du XVIIe siècle, tel Rubens (ce n'est d'ailleurs pas un hasard si, au XXe siècle, ce tableau passait chez ses propriétaires comme une œuvre flamande). Il s'impose alors sur la scène sévillane avec ses premiers grands chefs-d'œuvre : la 'Cuisine des Anges' et le célèbre 'Jeune mendiant', tous deux conservés au musée du Louvre.
L'apôtre Jean est ici représenté à mi-corps, saisi par l'inspiration, au moment où il rédige le début de son évangile : on peut déchiffrer assez clairement sur le livre qu'il tient sur ses genoux les phrases "In principio erat Verbum, Et Verbum erat Apud Deum. Et Deus erat Verbum. Hoc erat in principio apud Deum. Omnia per ipsum factasunt" ("En principe, le Verbe existait et le Verbe était avec Dieu. Il était au début avec Dieu et tout a été fait par lui").
La lumière divine lui donne son inspiration et divise le fond en deux zones distinctes, éclairant le visage du jeune apôtre et laissant l'aigle, son attribut iconographique, dans l'ombre. Ce coup de projecteur, le clair-obscur sont d'origine caravagesque, tout comme le beau drapé rouge vermillon, structuré, aux plis creusés. L'artiste s'inspire encore de Ribera et de Zurbaran, mais il n'en retient pas l'écriture graphique, les détails hyperréalistes. Le livre n'est pas décrit feuille par feuille, usées, comme chez les peintres naturalistes. Les boucles des cheveux ou la moustache sont juste brossées (là où un disciple de Caravage aurait détaillé chaque poil). Il idéalise le visage de son modèle, ose le vert foncé de sa tunique et le rouge intense de son manteau. L'accord coloré subtil apparaîtra une fois le tableau nettoyé de ses vernis jaunis.
(Restaurations anciennes)
Saint John the Evangelist, canvas, by B. E. Murillo
h: 103 w: 83 cm
Provenance : Collection des barons Solvay, Bruxelles (comme attribué à Van Dyck) ;
Donné en cadeau de mariage aux parents du propriétaire actuel en 1946 ;
Collection particulière, Belgique
Commentaire : La redécouverte de cette œuvre inédite constitue un ajout important à notre connaissance de l'œuvre de Bartolomé Esteban Murillo. Vers 1645, à l'approche de ses trente ans, l'artiste se détache de ses premières œuvres marquées par le réalisme et le caravagisme de José de Ribera, de Zurbarán et de José de Castillo, et fait évoluer la peinture sévillane dans une direction baroque empruntée aux peintres anversois du XVIIe siècle, tel Rubens (ce n'est d'ailleurs pas un hasard si, au XXe siècle, ce tableau passait chez ses propriétaires comme une œuvre flamande). Il s'impose alors sur la scène sévillane avec ses premiers grands chefs-d'œuvre : la 'Cuisine des Anges' et le célèbre 'Jeune mendiant', tous deux conservés au musée du Louvre.
L'apôtre Jean est ici représenté à mi-corps, saisi par l'inspiration, au moment où il rédige le début de son évangile : on peut déchiffrer assez clairement sur le livre qu'il tient sur ses genoux les phrases "In principio erat Verbum, Et Verbum erat Apud Deum. Et Deus erat Verbum. Hoc erat in principio apud Deum. Omnia per ipsum factasunt" ("En principe, le Verbe existait et le Verbe était avec Dieu. Il était au début avec Dieu et tout a été fait par lui").
La lumière divine lui donne son inspiration et divise le fond en deux zones distinctes, éclairant le visage du jeune apôtre et laissant l'aigle, son attribut iconographique, dans l'ombre. Ce coup de projecteur, le clair-obscur sont d'origine caravagesque, tout comme le beau drapé rouge vermillon, structuré, aux plis creusés. L'artiste s'inspire encore de Ribera et de Zurbaran, mais il n'en retient pas l'écriture graphique, les détails hyperréalistes. Le livre n'est pas décrit feuille par feuille, usées, comme chez les peintres naturalistes. Les boucles des cheveux ou la moustache sont juste brossées (là où un disciple de Caravage aurait détaillé chaque poil). Il idéalise le visage de son modèle, ose le vert foncé de sa tunique et le rouge intense de son manteau. L'accord coloré subtil apparaîtra une fois le tableau nettoyé de ses vernis jaunis.
Upper estimate price exceeded by 38 %.
The work Saint Jean l'Evangéliste by Bartolomé Esteban Murillo was sold in the Old Master & 19th Century Art auction at Artcurial in November this year. The »bidding war« ended at EUR 551,040.00 38% above the upper estimate. Admittedly, works by Bartolomé Esteban Murillo have also been auctioned for a multiple of this price - according to our records, the highest result so far was achieved by the work Christ the Man of Sorrows in December 2005 with an auction result of GBP 2,472,000.00 (€ 3,587,969.60).
Oberer Schätzpreis um 38 % übertroffen
Die Arbeit Saint Jean l'Evangéliste von Bartolomé Esteban Murillo wurde im November diesen Jahres in der Auktion Old Master & 19th Century Art bei Artcurial versteigert. Das »Bietergefecht« endete beim Preis von EUR 551.040,00 und damit 38% über dem oberen Schätzpreis. Freilich wurden Arbeiten von Bartolomé Esteban Murillo auch schon für ein Vielfaches dieses Preises versteigert – das bisher höchste Ergebnis erzielte nach unseren Aufzeichnungen die Arbeit Christ the Man of Sorrows im Dezember 2005 mit einem Auktionsergebnis von GBP 2.472.000,00 (€ 3.587.969,60).