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- unknown
Jean-Pierre Gibrat
Estimate: 20.000 - 25.000 EUR
Price realised: 52.500 EUR
Price realised: 52.500 EUR
Description
Illustration originale, 2015. Signée.
Encre de Chine, encres acryliques de couleur, aquarelle, rehauts de gouache sur papier aquarelle.
41,5 × 54 cm (16,34 × 21,26 in.)
C’est ici le contrepoint de la grande scène de départ de la gare d’Austerlitz, vue de l’intérieur du train. Remarquable dans sa gestion des différents plans, dans le rendu des matières, des drapés, des détails… Voici une image qui parle, où chacun des personnages suit sa propre trajectoire : le soldat allemand qui essaie de se frayer un passage avec arrogance, Jeanne encore imprégnée de bonheur… À ses côtés, une femme bien mise qui prend le départ avec appréhension, un j
« Partir, c’est mourir un peu » disait le poète. « Figurez-vous que je les ai connus, ces wagons, enfin les rescapés, en fin de carrière, avec des rhumatismes dans les essieux, douloureux aux aiguillages, et je les aimais bien, malgré leur odeur poisseuse de tabac froid, malgré leurs couloirs étroits où les bagages se tamponnaient à qui mieux-mieux. Mais sous l’Occupation, c’était pas la même limonade, les trains étaient rares, et les couloirs, alliage compact d’hommes-vali
Encre de Chine, encres acryliques de couleur, aquarelle, rehauts de gouache sur papier aquarelle.
41,5 × 54 cm (16,34 × 21,26 in.)
C’est ici le contrepoint de la grande scène de départ de la gare d’Austerlitz, vue de l’intérieur du train. Remarquable dans sa gestion des différents plans, dans le rendu des matières, des drapés, des détails… Voici une image qui parle, où chacun des personnages suit sa propre trajectoire : le soldat allemand qui essaie de se frayer un passage avec arrogance, Jeanne encore imprégnée de bonheur… À ses côtés, une femme bien mise qui prend le départ avec appréhension, un j
« Partir, c’est mourir un peu » disait le poète. « Figurez-vous que je les ai connus, ces wagons, enfin les rescapés, en fin de carrière, avec des rhumatismes dans les essieux, douloureux aux aiguillages, et je les aimais bien, malgré leur odeur poisseuse de tabac froid, malgré leurs couloirs étroits où les bagages se tamponnaient à qui mieux-mieux. Mais sous l’Occupation, c’était pas la même limonade, les trains étaient rares, et les couloirs, alliage compact d’hommes-vali