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- Amelie De Dos Iv, 2008
Jean Faucheur
Amelie De Dos Iv, 2008
Estimate: 1.500 - 2.000 EUR
Price realised: 1.931 EUR
Price realised: 1.931 EUR
Description
Peinture aérosol sur impression numérique montée sur aluminium
signé, titré et daté au dos "Faucheur, Amélie de dos, 2008"
h: 120 w: 79,50 cm
Commentaire : En 2007, Jean Faucheur inaugure une série de portraits à l'aérosol sur tirage photographique. Parmi eux, celui d'une femme qu'il a aimée, et dont il s'est séparé depuis quelques années déjà - ce que suggèrent tout à la fois son dos tourné et le flou qui nimbe son corps nu. On pourrait presque parler d'élégie : l'être-là de tout sujet photographique est ici comme mis en doute par le traitement pointilliste, délibérément aléatoire et imprécis, auquel l'artiste le soumet. De l'aimée, ne subsiste que l'aura lumineuse et un soupçon d'érotisme (elle n'est en effet pas tout à fait nue)...
Créée dans le sillage du MUR, cette œuvre intime pourrait constituer l'exact contrepoint de l'épopée collective conduite rue Oberkampf. Il faut plutôt y voir la synthèse d'un parcours artistique protéiforme. Synthèse d'abord entre le graffiti, dont l'ex-frère Ripoulin détourne ici l'outil de prédilection, et d'une modernité picturale qu'il n'a cessé de convoquer depuis les arts-déco, que ce soit dans ses premiers collages " picassiens " ou ici, dans la référence à Seurat. Synthèse aussi entre le penchant figuratif (sinon réaliste) que Faucheur a toujours manifesté, et sa négation via diverses techniques. Sculpteur, l'artiste s'attache en effet à évider ses bustes, à en trouer la surface de mots. Photographe, il tresse, troue, défait et réassemble l'image pour mieux en brouiller la lisibilité. Et lorsqu'ici, il peint, il réduit son modèle à une forme vague, spectrale au double sens du terme.
Ces rapprochements et ces tensions donnent à l'œuvre de Jean Faucheur une déroutante mobilité. On voudrait l'estampiller - street artist, sculpteur, photographe, peintre moderne - mais son bouillonnement fait qu'il échappe par bonheur aux classifications hâtives. Aussi insaisissable en somme que la femme du tableau…
signé, titré et daté au dos "Faucheur, Amélie de dos, 2008"
h: 120 w: 79,50 cm
Commentaire : En 2007, Jean Faucheur inaugure une série de portraits à l'aérosol sur tirage photographique. Parmi eux, celui d'une femme qu'il a aimée, et dont il s'est séparé depuis quelques années déjà - ce que suggèrent tout à la fois son dos tourné et le flou qui nimbe son corps nu. On pourrait presque parler d'élégie : l'être-là de tout sujet photographique est ici comme mis en doute par le traitement pointilliste, délibérément aléatoire et imprécis, auquel l'artiste le soumet. De l'aimée, ne subsiste que l'aura lumineuse et un soupçon d'érotisme (elle n'est en effet pas tout à fait nue)...
Créée dans le sillage du MUR, cette œuvre intime pourrait constituer l'exact contrepoint de l'épopée collective conduite rue Oberkampf. Il faut plutôt y voir la synthèse d'un parcours artistique protéiforme. Synthèse d'abord entre le graffiti, dont l'ex-frère Ripoulin détourne ici l'outil de prédilection, et d'une modernité picturale qu'il n'a cessé de convoquer depuis les arts-déco, que ce soit dans ses premiers collages " picassiens " ou ici, dans la référence à Seurat. Synthèse aussi entre le penchant figuratif (sinon réaliste) que Faucheur a toujours manifesté, et sa négation via diverses techniques. Sculpteur, l'artiste s'attache en effet à évider ses bustes, à en trouer la surface de mots. Photographe, il tresse, troue, défait et réassemble l'image pour mieux en brouiller la lisibilité. Et lorsqu'ici, il peint, il réduit son modèle à une forme vague, spectrale au double sens du terme.
Ces rapprochements et ces tensions donnent à l'œuvre de Jean Faucheur une déroutante mobilité. On voudrait l'estampiller - street artist, sculpteur, photographe, peintre moderne - mais son bouillonnement fait qu'il échappe par bonheur aux classifications hâtives. Aussi insaisissable en somme que la femme du tableau…